On croit pouvoir oublier le passé, on croit être forte & aller de l'avant en oubliant qui on était avant. J'y ai cru à tout ça. J'ai cru que je pouvais faire croire aux gens que j'avais changé. Mais non, le passé vous rattrape coute que coute. Il vous prend le bras quand vous essayez de vous échapper à la ligne d'arrivée. Il vous plante une piqure de rappel dans le bras.
Elles m'ignorent toutes. Passent devant moi avec un sourire narquois. De vous payez ma tête en croyant que je vous insulte pas autant pas autant que vous m'insultez.
Vous savez pour moi, vous n'existez plus. Vous n'êtes plus rien. Que de lointain souvenirs. Comme je le suis pour vous. Ne dites pas le contraire. C'est moche de mentir. Oubliez-moi. Vous avez si bien commencer en septembre. Ils ne vous reste qu'à oublier ma présence dans votre vie. & le tour sera jouer.
Pour vous je n'suis plus rien. & vous n'êtes plus rien pour moi. J'ai même voulus acheter des fleurs blanches pour les mettrent sur la tombe de notre amitié. Mais ca aurait été déplacé. Sachant que pour la plupart d'entre vous je n'ai versé aucune larmes de tristesse à votre perte.
Pourtant on y a cru à notre amitié. & moi la première. J'ai cru à nous, comme quoi on est soudées. Tu parles des soudures à rien. Que du vent. Il a pas fallut deux mois de séparation pour que tout se casse la gueule. Allez hop, les insultes, les ignorances. C'était fini.
Je me souviens encore de la sensation que j'ai eu lorsque j'ai déchiré nos photos, & même son diplôme de la meilleure pote. J'avais mal. C'était comme si on m'avait enlevé une partie de ma vie. J'voulais l'enlever. Comme beaucoup de choses. Je me souviens il neigé, je venais de regarder "Le Village" en français, j'étais au parc Wilson. & je mettais penchée à la rembarde, une péniche passée, j'ai saisis les morceaux des photos & du diplôme, ouvert ma main, fermée les yeux en pensant que les souvenirs s'envolaient avec les morceaux de papiers glacés. Je venais de laisser s'échapper une amitié.
J'avais même plus mal. J'avais un moment de réconfort.
Alors pourquoi en entendant sa voix j'ai eu mal? Pourquoi le passé veut définitivement pas partir? Pourquoi il revient? Pourquoi je les croisent?
Vous êtes mortes pour moi. Comme moi je le suis pour vous.
retro-nude, Posté le samedi 14 mars 2009 15:01
Je crois qu'on est tous obligés de passer par là quoique ce n'est pas tout le monde qui fuit le passé ou qui a souffert un peu trop dans ce passé.